Kalimba 17 lames : guide complet, choix, jeu et entretien
Ce lamellophone africain moderne, souvent nommé piano à pouces, séduit par sa sonorité, sa simplicité et sa portabilité pour débutants comme musiciens confirmés. Issue de la famille des idiophones, il s’illustre par des lamelles métalliques fixées sur une caisse en bois qui vibrent pour produire un son doux et harmonieux.
Origine et tradition

Cet instrument dérive du mbira et de la sanza, appareils musicaux traditionnels d’Afrique australe et de la région du fleuve Zambèze, popularisés ensuite sous une forme modernisée au XXe siècle. Avant l’acier, les touches étaient souvent en bambou, et certains modèles traditionnels comportaient des résonateurs ou capsules créant un vibrato caractéristique dans l’univers musical africain.
Quelles différences ?



- Le mbira traditionnel présente souvent deux rangées de touches et une organisation particulière des notes, avec parfois des résonateurs métalliques produisant un effet d’ondulation typiquement africain.
- La sanza est un synonyme régional du mbira, tandis que la kalimba désigne couramment la version occidentalisée à une rangée de touches accordée de façon diatonique, souvent en Do majeur sur 17 touches.
- La sansula est une variation moderne ajoutant un cadre et une membrane, pour une sonorité aérienne distincte.
Caractéristiques techniques
Ce type de kalimba comprend une table en bois (souvent acajou) et 17 touches d’acier réglées en échelle diatonique, généralement en Do majeur, facilitant l’apprentissage pas à pas. Cette structure de lamellophone, proche par la logique vibratoire d’idiophones comme le marimba, le xylophone, le glockenspiel et le vibraphone, produit une sonorité claire et enveloppante sans nécessiter de mailloches ni de cymbales ou de tambour.

Avantages et éventuels inconvénients
- Points forts: apprentissage intuitif, prix accessible, gabarit compact, richesse harmonique, accompagnement facile d’autres instruments comme ukulélé, guitare, ou voix.
- Limites: moins de puissance sonore qu’un marimba et étendue de notes réduite par rapport à des claviers percussifs chromatiques, ce qui peut contraindre certains répertoires.
Comment bien choisir

- Matériaux : privilégier un corps en bois massif (acajou, koa, etc.) et des touches en acier de qualité pour la stabilité d’accord et une sonorité équilibrée, avec une table d’harmonie soignée pour la projection.
- Construction: vérifier la planéité du sillet et la qualité de la caisse de résonance; contrôler l’ergonomie en main et la présence d’un trou avant/arrière si l’on souhaite des effets wah‑wah.
- Accessoires utiles: marteau d’accordage, housse, chiffons, autocollants de notes, manuel ou partitions débutant pour jouer immédiatement dans l’harmonie choisie.
Prix, gammes et où acheter
Les fourchettes typiques vont de l’entrée de gamme accessible pour découvrir l’instrument, au milieu de gamme offrant de meilleurs bois et touches, jusqu’au haut de gamme artisanal pour une sonorité raffinée et une meilleure dynamique. L’achat peut se faire en magasin, chez des spécialistes des instruments du monde ou dans notre boutique en ligne.
Accorder, jouer et progresser
- Accordage : déplacer chaque lamelle vers l’intérieur pour monter et vers l’extérieur pour descendre la note, en s’aidant d’un accordeur et du marteau fourni, afin d’obtenir une échelle diatonique stable.
- Technique : tenir l’instrument des deux mains, jouer avec les pouces en alternance, utiliser les ongles pour un son plus clair et explorer des patterns main gauche/droite pour créer rythmes et contrechants.
- Répertoire : commencer par des mélodies simples puis enrichir avec des arpèges, drones, et effets de main couvrant le trou de résonance pour moduler le timbre et le vibrato, à la manière de l’art des idiophones lamellophones.

Kalimbas et autres percussions similaires
Contrairement au xylophone, glockenspiel ou vibraphone qui sont des claviers à lames frappées aux mailloches, la kalimba fait vibrer ses lamelles par pincement des pouces, mais toutes ces familles appartiennent au vaste monde des idiophones « qui sonnent par eux‑mêmes ». Cette parenté explique les ponts de timbre entre ces appareils musicaux et l’intérêt de mixer kalimba, flûte ou violon dans des ensembles de musique de chambre ou d’inspiration world.
